Jagar Kar

Orphelin de naissance, Jagar fut recueilli par les prêtres du temple d’Artherk de HavreClair. Très tôt, il démontra un plus grand intérêt pour les arts de la guerre plutôt que pour son instruction religieuse. Les prêtres se lamentèrent de ses nombreuses heures d’école buissonnière, où il préférait suivre les chasseurs, en quête de sensations fortes.

Un jour, alors qu’il était censé suivre un cours d’astronomie, le jeune Jagar, à peine âgé de dix printemps, vint en aide à un homme assaillit par des gobelins au pont à l’entrée de HavreClair. Le destin fit que cet homme appartenait à la fameuse Garde Royale en mission dans le village, et, impressionné par la dextérité d’un tel bout d’homme, le garde demanda aux prêtres de ramener le jeune homme à CielArgent avec lui. Il promettait que Jagar entrerait à l’école militaire de la capitale et que son talent naturel lui ouvrirait certainement de grandes portes. Ayant reconnu depuis longtemps que Jagar avait la bénédiction de Brehan, les prêtres de HavreClair acceptèrent avec joie.

C’est ainsi que Jagar quitta son île d’Arakas. Les premières années du jeune garçon à l’école de CielArgent furent des plus heureuses pour lui, qui progressait à une allure exceptionnelle dans les différentes disciplines, préférant toutefois les travaux pratiques aux rébarbatifs cours magistraux. Son ascension éclair se ponctua le jour où il intégra officiellement la Garde Royale, élite chargée de protéger les intérêts du royaume et du Roy Théopold.

Cette période fut des plus ennuyeuse pour le jeune homme. Malgré son parcours à l’école militaire, ses supérieurs s’entêtaient à ne lui donner que des missions sans envergure, ou du moins, pas à la hauteur de ses talents. Ce qu’il détestait par-dessus tout, c’était quand on lui demandait d’escorter le tout jeune Théodore dans les rues de CielArgent. La voix criarde de ce gamin pourri par le luxe de son train de vie était une des rares choses qui pouvait lui faire perdre son calme.

Mais les dieux en avaient voulu autrement. À une soirée organisée au château de ClairArgent, Jagar eut l’occasion de se faire voir et de montrer sa véritable valeur, en sauvant le prince Théodore d’un enlèvement, fomenté par quelques révolutionnaires. Touché par l’action de l’homme, le Roy Théopold demanda à Jagar de rejoindre sa garde personnelle rapprochée. Trop heureux, Jagar accepta avec honneur et fierté le poste qui lui était proposé.

Au fil des années, Jagar était devenu le capitaine de la garde, mais aussi l’ami du Roy. Malheureusement, la santé déclinante de celui-ci inquiétait le capitaine, et ce qui devait arriver arriva : Le Roy Théopold mourut. La cérémonie de succession achevée, le jeune Roy Théodore reçut la lettre de démission de Jagar Kar. Jagar n’avait jamais vraiment aimé Théodore, le prince n’ayant pas le charisme ni la vaillance de son père. Le Roy insista lourdement, promettant monts et merveilles, mais rien n’y fit, Jagar ne voulut pas servir celui qui ne serait que l’ombre de son père.

Jagar décide alors de retourner dans le village où il a passé son enfance : HavreClair. Il sait que les hommes là-bas auront besoin de lui. Mais c’est d’abord la tristesse qui accueille Jagar, qui se rendit compte que le temps ayant passé, nombre de ses anciens professeurs étaient morts. Et c’est dans le travail que Jagar fait son deuil, inculquant aux jeunes hommes du village ses connaissances dans les arts du combat et de la survie. C’est là qu’il formera Elmert Mertis, qui deviendra le Garde en chef de HavreClair, ainsi qu’un des ses frères d’armes.

Encore aujourd’hui, Jagar Kar enseigne quelques techniques de combat dans l’école qu’il a construite en face du temple de HavreClair, assisté par Ortanalas

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